Blog-notes de Vincent

John Chau, un jeune américain de 27 ans, est mort criblé de flèches, à peine débarqué sur une île au large de l'Inde où vit une tribu autochtone, les Sentinelles, coupée du reste du monde depuis toujours. Tous les médias en ont parlé. John Chau n'a pas débarqué par hasard parmi les Sentinelles, il était chrétien et voulait leur apporter l'Evangile ! Or cette tribu, constituée probablement de quelques dizaines de membres seulement, et qui vit en autarcie, refuse catégoriquement tout contact avec le reste du monde et l'a toujours fait savoir à coup de flèches. Toute tentative jusqu'ici a échoué si bien que les autorités indiennes interdisent à quiconque de s'approcher à moins de cinq kilomètres de l'île. En lisant cette histoire, j'ai un sentiment mitigé. Bien-sûr, je ne peux m'empêcher de voir dans l'entreprise de John Chau (dont je ne sais pas grand chose) de l'inconscience, de la naïveté, certains diront de la bêtise... Mais il est...

Le sujet est, parfois, brûlant au sein des Eglises évangéliques. Pour certains, la question constitue même un marqueur évangélique, une ligne de démarcation. Comme si la vision dite "complémentarienne" (1) était la seule vision biblique légitime ! Evidemment, je ne vais pas pour autant dire, à l'inverse, qu'une lecture "féministe" de la Bible devrait devenir un marqueur évangélique... On peut être pleinement évangélique avec l'une ou l'autre approche. Mais ça ne m'empêche pas d'avoir des convictions dans ce domaine, et même sans doute de plus en plus affirmées. Ces convictions reposent en premier lieu sur une affirmation massive de l'apôtre Paul, dans son épître aux Galates. Dans ce qui est sans doute l'apogée de son épître, il affirme avec force : "Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Jésus-Christ." (Galat...

J'ai le même âge qu'Asia Bibi... Je connais bien-sûr le drame scandaleux vécu par cette femme dont le seul tort est d'être une chrétienne au Pakistan... et d'avoir bu un verre d'eau d'un puits réservé aux musulmans. Mais en relisant les articles à son propos, j'ai réalisé pour la première fois que nous avions le même âge. Nous sommes nés à quelques semaines d'intervalle, elle au Pakistan, moi en Europe. Le simple fait d'être chrétienne, pour elle, est un danger (comme pour tant de chrétiens dans le monde, persécutés à cause de leur foi). Moi je peux vivre ma foi, être pasteur, en toute liberté. Alors que la cour suprême de son pays l'a acquittée, elle est encore en prison, en danger de mort à cause de la haine des islamistes fanatisés qui réclament vengeance. Mais le véritable blasphème n'est-il pas de réclamer la mort d'une femme au nom de Dieu ? Surtout pour un verre d'eau... Certes, les médias français en parlent aujourd'h...

J'y étais ! C'est ce que l'on dit après coup, lorsqu'on a assisté à un événement historique. C'est un peu le sentiment qui est le mien au retour du premier forum chrétien francophone, qui s'est déroulé à Lyon du 28 au 31 octobre. S'inspirant des trois rencontres du forum chrétien mondial (en 2007, 2011 et 2018), il a rassemblé plus de 200 participants, issus de plus de 20 confessions ou familles chrétiennes, de différents pays francophones d'Europe. Une grande première ! Je ne vais pas proposer ici un compte-rendu de ces quatre journées (vous pouvez trouver de nombreux documents sur le site www.forumchretienlyon2018.org , qui va encore s'enrichir) mais plutôt un témoignage, un écho personnel et subjectif. Au coeur du forum : la rencontre Commençons par ce qui était le coeur du forum : les rencontres en petits groupes. Nous étions répartis en groupe d'une douzaine de personnes, issus de toute la diversité chrétienne. Lors de la p...