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Affichage des articles du 2020

Droit au blasphème et devoir d'autodérision

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  Une semaine après l’assassinat de Samuel Paty, ce professeur d’histoire-géographie décapité par un terroriste islamiste, l’émotion et l’indignation sont encore vives. Une telle barbarie, aujourd’hui, en France, au nom d’une religion, est un choc. Il faut dénoncer et combattre l’islamisme, et toute forme de fanatisme de quelque religion que ce soit. Sans relâche. Il n’y a aucune justification possible et il n’y a que des circonstances aggravantes pour ceux qui tuent au nom de Dieu !   Dans les réactions, y compris jusqu’au plus haut échelon de l’état, on a défendu le “droit au blasphème”. J’avoue que je ne suis pas très à l’aise avec cette formule... Je ne me place pas sur le plan législatif, n’ayant aucune compétence de juriste, mais simplement d’un point de vue sémantique : il me semble que ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de délit de blasphème en France qu’il y a pour autant un droit au blasphème ! Ca ressemble pour moi à un sophisme… Le Larousse définit le blasphème comme « une

Bientôt la rentrée... même pas peur !

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  C’est bientôt la rentrée ! Les vacances sont terminées, on y repense sans doute avec un peu de nostalgie... La routine de la vie professionnelle ou estudiantine va reprendre, et en fonction des circonstances de chacun, c’est plus ou moins une bonne nouvelle. Mais quand les conditions sont favorables, la rentrée est aussi un moment excitant de reprise des activités, de retrouvailles, de nouveaux projets. Cette période de l’année est toujours un mélange de nostalgie et d’excitation. Mais ça, c’était avant…  La rentrée 2020 s’annonce en effet bien particulière, épidémie de Covid-19 oblige. On l’aborde forcément d’une façon différente, avec bon nombre d’incertitudes et de questions, marqué par les mois de confinement/déconfinement. Dans notre société de l’information immédiate et souvent sans recul - des réseaux sociaux aux chaînes d’information continue - avec les voies discordantes des “spécialistes” (réels ou autoproclamés), le brouhaha médiatique est assommant et crée la confusion. L

Le monde d'après-demain

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Au début de la crise sanitaire liée au Covid-19, j’avais posté ce message sur Facebook et Twitter, pressentant que ce qui allait circuler sur les réseaux sociaux allait passablement m’énerver :  Et je ne regrette pas de l’avoir fait... parce que mon pressentiment s’est malheureusement confirmé. J’avoue avoir souvent pesté ou levé les yeux au ciel en voyant mes fils Facebook ou Twitter... Je me suis donc forcé à réagir très peu sur les réseaux sociaux, préférant partager ma passion pour le cinéma et les séries ou pour la musique de Bach… Mais le temps du déconfinement est venu, alors je me risque à partager quelques réflexions.  Tout le monde parle maintenant du “monde de demain”, avec ceux qui disent que plus rien ne sera comme avant et ceux qui disent que tout redeviendra exactement comme avant… Je ne suis pas très optimiste pour le monde de demain. Pas tellement à cause d’une éventuelle deuxième vague épidémique du Covid-19 mais pour toutes les conséquences économiques et sociales qu

J'ai vu le Messie et je vous en parle !

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Le Messie ( Messiah en anglais), c'est le titre d'une nouvelle série originale sortie le 1er janvier sur Netflix. Elle a d’ailleurs suscité quelques polémiques, avec notamment une pétition appelant au boycott  de la série accusée d'être "une propagande maléfique et anti-islamique". En réalité, même si elle a indéniablement un petit côté provocateur, la série n’a rien de blasphématoire, pour qui que ce soit. C'est même franchement une jolie réussite, à la fois divertissante et suscitant la réflexion. Voici le pitch. Un homme mystérieux et charismatique apparaît en Syrie, en plein conflit militaire. Alors qu’il s’adresse aux foules, une immense tempête de sable survient, mettant en débâcle l’armée de DAESH qui s’apprêtait à prendre le contrôle de Damas. Il n’en faut pas plus pour que certains considèrent cet homme comme un envoyé de Dieu. On lui donne alors le nom de Al-Masih. Lorsqu'il s'en va à pied, des centaines de réfugiés palestiniens le suive