La vie sur notre planète : l'extraordinaire histoire de la vie... et ma foi dans le Créateur

 

Cette série documentaire en 8 épisodes, produite par la même équipe que la série Notre planète, et cette fois aussi par Steven Spielberg, se donne l’ambition de raconter l’évolution de la vie sur terre, de son origine à aujourd’hui. Elle est disponible depuis quelques jours sur Netflix. 

C’est une remarquable série de vulgarisation scientifique, qui se base sur les connaissances scientifiques actuelles pour raconter une histoire extraordinaire qui s’étend sur quelque 4 milliards d’années. Dans cette optique de vulgarisation, les épisodes sont scénarisés, imaginant des récits qui s’insèrent dans la grande histoire de la vie, avec leurs héros, leurs dangers, leur suspense, leurs rebondissements. La série est aussi structurée globalement autour des différentes extinctions de masses qui ont jalonné la vie sur terre, où chaque fois la plus grande partie des espèces vivantes a disparu, mais après lesquelles, chaque fois, la vie a repris ses droits, dans un foisonnement incroyable. C’est ainsi une longue histoire de rivalité entre les espèces et de règnes successifs. Avec, en bonus, la voix profonde et suave de Morgan Freeman en narrateur… 

Les images sont extraordinaires, parfois époustouflantes, qu’elles soient en images de synthèses ou en prise de vue réelle. Car la série fait des va-et-vient entre des reconstitutions du passé et des images d’aujourd’hui, où telle ou telle espèce d’animaux contemporains sont les descendants de tels autres appartenant au passé, parfois lointain. 

Il y a aussi clairement un message écologique qui se dégage de la série, un signal d’alarme pour souligner que nous sommes sans doute en train de vivre la sixième extinction de masse, avec une disparition dramatique et rapide de la biodiversité… Mais cette fois, l’extinction n’est pas provoquée par des causes naturelles comme les précédentes mais par les conséquences de l’activité humaine, de sa surexploitation des ressources naturelles et de sa surconsommation globale. La dernière image de la série est pourtant confiante dans le fait que, comme toujours, la vie va finir par l’emporter… mais est-ce que ce sera avec ou sans l’humanité ? 

Faut-il le préciser, la perspective de la série n’est évidemment pas créationniste, au sens d’une lecture littérale des premiers chapitres de la Genèse (ce qui n’est d’ailleurs certainement pas la meilleure façon d’aborder ce texte biblique) ! Mais il faut arrêter de penser que le seul but des scientifiques, avec l’évolution, est d’évacuer Dieu de l’équation de la vie. Dieu n’est pas une hypothèse qui se démontre ou se dément par la science. 

Pour le croyant que je suis, une telle série représente au contraire une occasion de m’émerveiller devant l’oeuvre du Créateur… y compris si son processus de création passe par l’évolution (et il n’y a aucune raison d’en douter, compte tenu des connaissances scientifiques actuelles). Ne peut-on pas trouver belle l’idée d’un Créateur qui a fait autant d’espèces vivantes, si diverses, si foisonnantes, gratuitement, pour le seul plaisir de créer ? Et pouvoir les redécouvrir aujourd'hui, grâce à la paléontologie notamment, c’est découvrir autant de nouveaux aspects parfois insoupçonnés de l’oeuvre du Créateur… et pouvoir s’en émerveiller ! Et pourquoi pas, aussi, dans une optique biblique, considérer ce long processus dans la perspective assumée d’arriver jusqu’à l’apparition de l’être humain, animal parmi les animaux (il est créé le même jour que les autres animaux terrestres en Genèse 1), héritier d’une longue chaîne évolutive, mais aussi doté mystérieusement de l’image de Dieu en lui ? Pour le croyant que je suis, rien de tout cela ne remet en cause l'existence de Dieu, loin de là !

Enfin, considérer ainsi une oeuvre du Créateur qui s’étend sur 4 milliards d’années est une formidable leçon d’humilité. Dans cette grande fresque chronologique, la place de l’humanité est infime. Nous sommes, finalement, des créatures bien fragiles… qui ont pourtant presque de tout temps voulu se comporter comme des dieux. Genèse 3 ne dit pas autre chose ! 

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